Bonjour
Samedi dernier, le 6 octobre, a eu lieu la dernière réunion de concertation au Triangle. Nous aimerions vous faire un résumé de cet « échange ». Les documents présentés en séance vous seront transmis dès que nous les réceptionnerons.
Des déceptions
Tout d’abord, nous avons noté une déception de taille de la part de tout le monde : L’absence des élus. Pas de Sébastien Sémeril, ni de Catherine Debroise. N’étaient donc présents que des agents administratifs ainsi que des techniciens de la ville.
Ensuite, l’audience (assez importante et je vous en remercie) fut surprise de l’organisation de cette réunion. En effet, il ne s’agissait pas d’une réunion publique comme précédemment, mais ce rendez-vous était plutôt dans l’optique de la concertation, comme en 2016. Trois ateliers étaient proposés aux participants :
- La programmation en logements de la ZAC
- Les incidences du projet sur les déplacements et la circulation
- Les incidences du projet sur les équipements scolaires de la ville de Rennes
Initialement prévu en scindant en trois les participants, puis en exerçant une rotation des groupes, un certain nombre de personnes ont montré leur mécontentement sur cette façon de faire. Après quelques échanges houleux, nous nous sommes regroupés dans la plus grande salle.
Le calme étant revenu, et pour le bon déroulement de la matinée, nous avons ensuite écouté les résultats des études d’impacts demandées lors du rendez-vous de juin 2018.
Les ateliers – Equipements scolaires
Des projections sur les effectifs scolaires ont été présentées. Il a été estimé que, pour le projet de la ZAC actuel, 80 enfants supplémentaires devraient s’ajouter au total de l’école de Chateaugiron-Landry. Il a aussi été notifié que la ZAC de Baud-Chardonnet verra naitre une nouvelle école et que la répartition devrait alors évoluer.
L’école ne peut évidemment pas aujourd’hui accueillir ces 80 nouveaux élèves. Mais il existe encore du foncier disponible pour d’éventuels agrandissements. Sur l’image ci-dessous, vous verrez au nord l’espace libre près de l’école élémentaire et au sud un petit espace près de l’école maternelle.
Néanmoins, des problèmes sur l’accès et la répartition des temps de restauration persistent. Nous sommes déjà sur une rotation de trois services, ce qui apporte un questionnement sur la qualité de restauration de nos enfants.
Apparemment, il a été estimé que la salle de restauration peut être réaménagée pour accueillir 30 enfants supplémentaires en ajustant plus précisément les salles. Pourquoi pas, mais la capacité d’accueil étant déjà pleine, les doutes demeurent.
On note aussi que l’accès au restaurant est problématique du fait du parking.
Les ateliers – Gymnase du Haut-Sancé
Nous avons eu une nouvelle présentation de l’état du gymnase du Haut-Sancé. Il semblerait vétuste, mal isolé, datant des années 1981, avec une taille non usuelle. Il est majoritairement utilisé par des sports peu conventionnels et par des entreprises. Son utilisation est au 3/4 pleine.
Pour nous, l’assistance, nous en concluons une utilisation intéressante mais d’après la ville, il est sous utilisé, et coûte cher en entretien. La solution est qu’il faudrait un vrai nouveau gymnase de taille plus normale. La ville, à ce jour, n’a pas acté sur quel type d’équipement il faudrait insérer dans cette ZAC.
Les ateliers – Déplacement / transports
Nous avons eu, par la suite, un retour sur les transports. Mais c’est ici une approche empirique que nous avons écoutés. Un étude grossière sur la base des chiffres de Rennes et Rennes métropole avec aucun détail dans le quartier du Landry / Cimetière de l’est.
La ville dispose tout simplement de deux compteurs de voitures dans le secteur. Un sur la rue de Chateaugiron-Landry, au niveau de la voie de chemin de fer, et un autre sur le boulevard Paul Hutin Desgrées, en allant vers le Carrefour Market, comme vous pouvez le voir sur la photo suivante, dans les ronds rouges.
Après l’exposé des techniciens de la ville, on se rend juste compte qu’il n’y a tout simplement aucune étude sur le secteur. Nous avons eu des statistiques journalières, sans aucun développement.
Sur la rue de Châteaugiron, les chiffres (qui, au passage, ne datent pas de 2018) décrivent un nombre de 20000 voitures par jour, les deux sens cumulés. Afin de trouver le chiffre correspondant aux heures de pointe, tel le matin, il suffit de le diviser par 10. Ce qui donne 2000 véhicules à l’heure de pointe le matin dans les deux sens, soit environ 1000 véhicules dans un sens.
Qu’est ce que l’ensemble des véhicules de la nouvelle ZAC apporteront :
Base de calcul pour le trafic généré par les logements pour 500 logements.
- 1.8 individus par logement.
- Le chiffre intègre les étudiants : c’est facile, c’est exactement ce qu’il faut faire pour faire baisser la moyenne.
- Mais, dans notre quartier nous sommes au-dessus de 1.8 car il y a énormément de familles. De plus, dans les programmes, les moyennes d’individus par logement sont plus élevées.
- 3.8 déplacements par jour et par personne.
- Ce qui ramène à 3420 déplacements par jour.
- 20% des déplacements ont lieu à l’heure de pointe du matin.
- Résultat pour cette ZAC : 240 déplacement de véhicule personnel à l’heure de pointe du matin
La conclusion du technicien : 240 en plus des 2000 véhicules aux heures de pointe n’est absolument pas un problème. Il est important de noter que cette étude grossière ne tient pas compte des programmes privés, de plus en plus nombreux sur cet axe, et relativement denses. Ne serait-ce pas intelligent d’avoir une étude d’impacts globales ?
De cette démonstration, les habitants ont souligné que le trafic est majoritairement entrant le matin et sortant le soir. De ce fait, il n’est pas juste de considérer la moitié du trafic total pour estimer le trafic dans un sens.
Il a été pris comme hypothèse un trafic pic équivalent au trafic total dans un sens divisé par 10. Cette deuxième hypothèse est rejetée par les habitants qui soulignent qu’il faut prendre en compte la fluidité du trafic aux heures de pointe matin, midi et soir pour mesurer l’état de congestion du secteur.
Ces hypothèses sont plus que favorables pour minimiser l’impact sur le trafic routier. N’ayant pas les derniers chiffres du trafic sur le secteur ni une vraie analyse de la situation dans le secteur, on reste sur une estimation minimaliste d’un trafic sous-estimé. Ceci laisse craindre le pire vu que les habitants vivent déjà une situation exécrable.
Il a été demandé d’inclure dans l’étude le secteur :
-
- Villebois Mareuil
- Auguste pavie
- Avenue du Haut-Sancé
- Châteaugiron
- Plus la rue qui va vers Carrefour Market
Et pour finir sur cette déception concernant le transport, le point des vélos n’a pas été abordé. Tout autant que les peurs observées sur la sécurité du carrefour.
Les ateliers – Transport en commun
La ville ne semble pas avoir tester le C1 le matin à l’heure de pointe. Pour la ville, pas de soucis : ils se basent uniquement sur un chiffre qu’est la moyenne entre deux bus, 7 à 12 minutes pour le C1 Chantepie-République.
Quel temps de trajet pour le C1 aux heures de pointes ? Aucune réponse. Les habitants ont aussi rappelé que les bus sont bondés aux heures de pointe.
Un des problèmes majeurs de ce genre de ligne est que, comme pour la C2, elles n’ont pas de voies dédiées, ces bus sont donc directement impactés par le trafic routier.
Les ateliers – Passage piéton
Le système actuel est très dangereux. Les habitants ont interpelé sur le fait qu’il fallait faire courir les enfants pour traverser le passage piéton. Ce point de sécurité a toujours été négligé par l’équipe municipale.
Jusqu’à présent les habitants n’ont toujours pas de vision claire sur le futur carrefour ni les mesures pour renforcer la sécurité et éviter cet axe trop routier. La zone étant dangereuse, il a été suggéré de limiter la zone à 30 km/h pour sécuriser la traversée piétons.
Réponse de la ville : « C’est un axe pénétrant, on ne peut pas limiter la fluidité ». C’est incompréhensible car si on reprend la déclaration sur l’honneur de la ZAC par Mme Appéré.
- Rappel de la demande d’examen au cas par cas préalable à la réalisation d’une étude d’impact :
- Annexe 1- Landry-Formulaire cas par cas et annexes-VF.pdf
- §4.1 Nature du projet
- Ce projet, situé le long de la rue de Châteaugiron, doit participer à requalifier cet axe d’entrée de ville
aujourd’hui « trop routier » en lui conférant une image plus urbaine.
Que pouvons nous en retenir :
- Pour les infrastructures scolaires : Ils reconnaissent qu’il n’y a pas les capacités d’accueil aujourd’hui. Néanmoins, l’école est scalable.
- Pour les infrastructures sportives : Le représentant n’était pas au courant que la salle du Haut-Sancé était rasée à la dernière présentation. L’isolement du quartier par rapport aux infrastructures sportives n’est pas de son ressort. Sur le stade Jean Coquelin : l’avenir de ce stade semble bien menacé. Donc Pas de structures sportives conséquentes à proximité pour le Landry et le cimetière de l’est.
- Pour les infrastructure de quartier : Sujet non abordé.
- Pour la circulation : Complètement hors sujet. Une simple étude approximative ne tenant pas compte des chiffres du quartier ni de la spécificité du secteur.
- Pour les transports en commun : D’après la ville de rennes, les transports en commun (bus) desservent bien. Lorsque l’on a parlé des heures de pointe => silence radio.
- Pour la programmation en logements de la ZAC : la ville de Rennes reste sur un choix de 500 logements. Les habitants ont rappelé le premier chiffre de ce programme (200 logements : source) ainsi que le fait que ce chiffre a toujours été contesté à la concertation de 2016.
Très peu de réponses intéressantes, beaucoup de déceptions, encore énormément d’attentes et un manque de réponses à nos questions. La majorité de l’assistance est toujours mécontente que la densité reste aussi forte (ces 500 logements).
La prochaine étape : Une réunion publique, avec les élus, pour revenir sur la conclusion de ces ateliers. Nous avons déjà hâte…
À propos de l’auteur